“Cabaletta”, le premier robot de salades prêtes à manger, fut l’une des sensations du salon Sirha 2019 à Lyon. Fruit d’un partenariat exclusif entre le géant français Bonduelle et la start-up californienne Chowbotics, cette machine -véritable bar à salades automatique- va-t-elle révolutionner le marché du snacking ? En tout cas, elle révolutionne le genre et prouve qu’un fabricant distributeur automatique fruits et légumes peut avoir sa carte à jouer, même au pays de la “malbouffe” !
Made in Silicon Valley
Dans la Silicon valley, il ne pousse pas que des ordinateurs. La matière grise y est largement exploitée aussi dans le domaine de la restauration. “Cabaletta” a vu le jour dans les ateliers de Chowbotics, une start-up née en 2014 autour d’une idée toute simple : faciliter l’accès aux nourritures fraîches et saines.
À l’heure actuelle, un Américain sur cinq affirme ne pas avoir accès à des légumes et des fruits frais. Si vous êtes déjà allés aux Etats-Unis, vous avez constaté combien il était difficile de trouver une poire ou une tomate simplement sorties du verger ou du jardin. Non que ça n’existe pas, mais tout simplement… parce que ça ne se vend pas ! En effet, la plupart des Américains ne conçoivent pas un fruit ou un légume autrement que lavés, épluchés, transformés et emballés.
Testé des deux côtés de l’Atlantique
Plutôt que de changer ses clients, la start-up a cherché comment on pouvait rendre accessible au plus grand nombre des aliments frais et sains… répondant aux standards de la population. La réponse s’appelle “Cabaletta”, un robot capable de combiner 20 ingrédients et deux sauces, soit près de mille combinaisons possibles pour des salades composées de 250 à 300 grammes !
L’appareil est déjà installé sur une cinquantaine de points aux Etats-Unis, majoritairement dans des entreprises mais également sur un site aéroportuaire.
Surtout, le potentiel de cette machine n’a pas échappé au groupe Bonduelle qui, après le rachat en 2017 de Ready Pack food, numéro un de la salade snacking aux USA, nourrit de grosses ambitions de l’autre côté de l’Atlantique. Mais pas que. “Cabaletta” est, en effet, testée actuellement dans les Hauts de France, sur cinq sites en simultané. Lesquels décideront de l’avenir -ou non- du bar à salades automatisé dans la vieille Europe.